Sologne d'antan, Sologne de mon temps
Sologne d’antan
Sologne de mon temps
Le temps de faire un petit retour
Comme dans cette belle grange d’amour
Ou cette belle ruine au fond de la cour
J’aperçois un toit qui s’écroule, comme percé
Oui, ce qui reste d’un toit éventré
Sur les portes les araignées se sont collées
Par la fenêtre la lumière tente de pénétrer
Volet ouvert et cheminée dans le ciel découvert
Je vois une étable dont le toit est ouvert
Que vois-je tout proche ? Une mare mystérieuse
Je me rapproche et entend une pie rieuse
Qu’il est beau ce reflet dans l’eau, proche de l’étable
Comme il ressemble à la mare au diable
Plus loin mes pas me mènent vers une autre cour
Ou m’attend une jolie grange et ses alentours
La porte, le toit, les murs en chaume typiquement solognot
Serai-je dans la maison de Raboliot ?
Ces grandes portes ouvertes semblent me dire
Regarde-moi nature, je suis la plus forte pour t’envahir
Recouvrir les murs et les entrées désormais condamnées
Arbrisseaux et ronces sont mes plus fidèles alliés
Comme il est difficile de franchir ce vieux mur
Que me caches-tu au fond de cette masure ?
Quoi ? Une vieille charrette dont la toile est déchirée
Est-ce donc sa fin et sa destinée ?
Chaque regard rencontre les poutres tombées, effondrées
Pour faire un masque devant cette grange isolée
Me retournant, j’aperçois au loin son toit
Photographiant sa fière allure, son toit encore une fois
De nouveau ce décor se fond derrière les épines
Et mes pas me poussent vers d’autres ruines
Une vieille auto se meurt cachée au fond de la grange
Dont la porte reste ouverte alors que mon regard la dérange
Me retourne une dernière fois et mes yeux de solognot
Me portent ici à cette fin pour le dernier mot.
Augustin Dubois