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TERRE DE SOLOGNE -
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9 novembre 2012

François Barberousse - l'écrivain Solognot oublié

Photo François BARBEROUSSE (photo de famille)

Fils d’un paysan aisé, François Barberousse est né à Brinon-sur-Sauldre en 1900.

Nourri de littérature dès son plus jeune âge, il publie « l’Homme Sec » (1935) et « Les jours aux volets clos » (1936) aux éditions Gallimard, deux ouvrages qui rencontrent le succès et font comparer leur auteur à Céline.

Ces romans, d’une écriture sans concession, témoignent de la vie rude et de la violence des rapports sociaux dans le monde rural de l’époque.

Comme le dit Gérard Boutet dans l’avant-propos « Epis de glane », le recueil de nouvelles publié au printemps 2012 chez CPE : « La scolarité du garçonnet passa par la communale de La Chapelle-d’Angillon, dont l’institutrice était Madame Fournier, la mère de l’auteur du Grand-Meaulnes.

Il est tentant d’imaginer François Barberousse, usant ses culottes courtes sur les bancs d’une classe où, douze ans plus tôt, le fils de la maîtresse, Henri Alban, avait usé les siennes. À tout le moins, on relèvera là une troublante coïncidence.

L’enseignement de l’école républicaine a éveillé beaucoup de conscience, le fait est indéniable.

Toutefois, cela ne fut jamais suffisant pour décider de la vocation d’un écrivain.

La principale raison qui lia François Barberousse à l’écriture résulta vraisemblablement de l’intérêt que son père, figure originale, réservait au bonheur de lire.

Maître Justin Barberousse, en effet, s’était porté acquéreur de plusieurs « bibliothèques bourgeoises », au gré de successions en déshérence.

 À la veillée, la maisonnée se rassemblait autour de la lampe à pétrole pour partager, quasi religieusement, la lecture que le patriarche imposait à tous.

Le jeune François retira, de ces soirées livresques, un bénéfice considérable.

 Doté d’une mémoire peu commune, il put ainsi élaborer, selon le témoignage de son petit-fils Pierre Paliard, une « culture buissonnière, faite de passion et de curiosité ».

Dans ces ouvrages François Barberousse brosse un tableau réaliste de cette société terrienne dont il était issu.

Personne ne sait vraiment pourquoi le résistant François Barberousse a renoncé à l’écriture après la guerre.

Il est mort en 1979 à Cahuzac, dans le Lot et Garonne.

 

GUSSE - Le roman retrouvé   (Propos: G. Bardon

couv gusse

 

L’histoire commence lorsque Pierre Paliard, petit-fils de François Barberousse, adresse à Christophe Matho, patron des éditions CPE et du Petit Solognot un manuscrit de son grand-père contenant quelques nouvelles «Epis de Glane».

Avant de le placer sur la pile des manuscrits reçus, pile qui ne cesse de grossir et que l’éditeur doit traiter, Christophe Matho, parcourt quelques pages. Il sent qu’il tient là quelque chose qui sort de l’ordinaire.Il m’en fait part, le soir même, petit dormeur,

je commence le manuscrit que je n’ai lâché qu’au petit matin à la dernière page. Gérard Boutet sollicité, arrive à la même conclusion que nous.

En regardant de plus près, nous avons découvert que François Barberousse avait écrit deux romans à succès à la NRF de Gallimard. Des recherches dans les revues littéraires de l’époque laissent apparaître qu’il était considéré comme un grand dès son premier roman. Nous nous procurons ces romans.

Et là, oh stupeur! quel emballement, quel intérêt de lecture, quelle joie intérieure !

Le terroir solognot du début du XXe siècle est décrit avec une précision inégalée.

Cerise sur ce merveilleux gâteau littéraire, Pierre Paillard détenait un manuscrit non publié : Gusse. Ce troisième roman devait sortir en 1939.

Gallimard envisageait de le proposer aux grands prix littéraires, mais ce roman là ne pouvait pas être publié cette année-là. Gusse va rester 73 ans dans un tiroir.

Christophe Matho décide de lancer immédiatement le recueil de nouvelles. Il décide aussi de précipiter son projet de créer une nouvelle marque d’édition « MARIVOLE » spécialisée dans les beaux livres et dans la littérature. Gusse est le premier roman de MARIVOLE... la nouvelle maison d’édition ne pouvait pas partir avec un meilleur étendard !

 

Article diffusé avec l'aimable autorisation des éditions CPE.

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Commentaires
L
Je suis en train de lire "Gusse". C'est un livre très émouvant.<br /> <br /> Magnifique littérature. Je suis très heureuse de découvrir Monsieur François Barberousse que je ne connaissais pas. Merci à son petit fils de l'avoir sorti des oubliettes. Mme Le Rai Joëlle.
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