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TERRE DE SOLOGNE -
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8 juillet 2010

Parc zoologique de Montevran.

Edmond_et_l__ourson_au_biberon_1

 

A l ‘évocation du souvenir parc zoologique de Montevran (1960-1981) l’exercice de mémoire revient invariablement sur les mêmes données, évoquées lors des articles précédents : artisans-bâtisseurs, soigneurs, personnel de service comme l’esprit qui a animé la famille de Mauléon, sans oublier les « personnalités animales ».

Traiter cette période sans penser à ses visiteurs, c’est évoquer un restaurant de qualité sans ses habitués gastronomes ou gourmets, fidèles ou occasionnels

Vous étiez nombreux à venir pour la plupart de la région, Orléans, Blois, Vierzon, Bourges et Châteauroux, comme des communes avoisinantes ou de plus éloignées..

La période de 1961 à 1974, les sorties se conjuguent avec famille. Combien de fois avons-nous vu, des communions solennelles se terminer au parc, comme des photos de mariage se faire auprès d’animaux exotiques…C’était la promenade du dimanche.

Vous étiez peut-être de ceux-là, endimanchés et cravatés, avec des « autos » d’une autre époque, garées sur un grand parking sablonneux avec quelques rares arbustes pour faire de l’ombre, toujours rare en ces périodes d’été.

Vous pique -niquiez dans les sous bois de boulots et de châtaigniers, sans oublier de faire une petite sieste d’aller cueillir au delà des limites champignons et bouquets de bruyères, pour aller enfin visiter le parc à des heures plus clémentes à la rencontre des animaux des 5 continents. Vous preniez une glace ou un ra fraîchement sur des terrasses ombragées, sans oublier les sempiternels sachets de cacahuètes.

Montevran a vécu grâce à vous, à une époque ou les tickets restaurants ou formules diverses pour inciter à sortir n’existaient pas. Les congés payés, les semaines de 40heures, période pendant laquelle le travail se trouvait facilement, les cinémas passaient des réclames, on dansait à la Patache après avoir fait un bowling. Nostalgie, nostalgie ? Non mais un arrêt analytique sur cette période. La communication passait par les informations régionales et les deux journaux locaux qui acceptaient de relayer les «  grands évènements » de la vie du parc.

Il fallait tout inventer, tout créer.

La période 1974-1981, la crise pétrolière est là, les installations sont plus onéreuses et les coûts d’entretiens s’envolent. Une piste de karting est même aménagée pour retenir les ados. Les animaux restent et prennent de l’âge, les centres de loisirs se développent, attirant une population plus jeunes. Les amis prennent la place des enfants qui partent vers d’autres aventures. Les autocaristes de tout temps accompagnent leurs groupes et vont déjeuner à Yvoy le Marron ou Chaumont, parfois à la Ferté Saint Aubin si ce n’est pas des sorties scolaires ou centres aérés qui déjeunent sur place, remportant babioles souvenirs et peluches à leurs parents.

L’une des images qui reste la plus présente dans mon esprit est celle d’une famille nombreuse, habitant sur la Nationale 20, au lieu dit : le Pont des Relais, de conditions modestes qui, un jour est arrivée en taxi, le conducteur a attendu toute l’après midi que cette famille vive son rêve et sa sortie à Montevran. J’étais gosse et silencieux, observateur et sensible Je crois que ce jour là, j’ai appris beaucoup de choses.

Vous êtes plus de deux millions à être passés pendant 20 ans dans cette guitoune en bois, ou l’on comptait en francs. J’ai l’impression de vous connaitre, je vous accueillerai de la sorte, avec le même attachement et la même courtoisie que ceux qui vous recevaient à l’époque, si vous êtes à Chaumont le 11 septembre pour partager ce moment d’émotion.

 

Edmond de Mauléon

 

mauleonmontevran@wanadoo.fr
www.la-bedouere.fr

champignon28

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